Assainissement de l'ancienne décharge du Pont rouge
Le Pont Rouge en bref
Entre 1957 et 1979, quelques 70’000 m3 de déchets (résidus de production chimique, métaux lourds, composés minéraux) ont été entreposés, dans le respect des normes et des usages de l’époque, dans la décharge du Pont Rouge. Celle-ci était située au sud du site chimique, le long de la voie ferrée du Tonkin, sur les communes de Monthey et, dans une moindre mesure, de Massongex.
En 2011, l’Etat du Valais et les entreprises CIMO, BASF et Syngenta se sont accordés sur les mesures à réaliser et les garanties à fournir pour l’assainissement de l’ancienne décharge. Les travaux d’assainissement, qui ont consisté en l’excavation mécanique du corps de la décharge à l’élimination des polluants résiduels qui se sont infiltrés dans le sous-sol par traitement thermique, se sont déroulés entre juin 2012 et fin 2016.
Environnement
Afin de protéger la nappe phréatique, un système de puit de pompage et de traitement de l’eau (l’équivalent d’un barrage hydraulique) a été mis en service en mai 2009. Cet équipement, baptisé Pump & Treat, restera en service conformément aux objectifs d’assainissement fixés.
Plusieurs dizaines de piézomètres, qui permettent de surveiller la qualité du sol et de la nappe phréatique, sont par ailleurs encore en service dans le secteur du Pont Rouge.
Travaux préliminaires
Ils ont été réalisés entre novembre 2011 et mai 2012. Ils ont notamment englobé le déplacement de conduites souterraines (fibres optiques, gaz, électricité, eaux usées, etc.), l’aménagement des routes d’accès au chantier, la modification du rond-point des Ilettes (Monthey) ou encore la construction de la halle d’assainissement.
Prélèvement d’échantillons
Renforcement de la ligne CFF du Tonkin
Montage de la halle d’excavation
Le montage de la halle a duré deux mois. La halle se compose d’une structure en acier recouverte de parois en tôles renforcées d’une épaisseur de près de 5 cm. La halle, totalement hermétique, permet d’éviter tout risque d’émissions polluantes pendant la phase d’excavation grâce à un système de dépressurisation. L’air de la halle est d’autre part renouvelé en continu et traité au moyen de filtres à poussière et à charbon actif avant d’être rejeté dans l’atmosphère. La halle est déplacée, au moyen de vérins hydrauliques, au fur et à mesure de l’avancement du chantier.
Coup d’envoi symbolique des travaux d’assainissement
Début des travaux
Les travaux d’excavation de l’ancienne décharge du Pont Rouge ont officiellement démarré le 12 juin 2012. Après un mois de chantier, quelque 10’000 tonnes de matériaux (déchets et terre souillée) ont été excavés et acheminés dans les différents lieux de traitement pour incinération, désorption thermique ou revalorisation en cimenterie.
Concrètement, les déchets sont chargés dans des containers étanches. Ces derniers sont ensuite nettoyés, transportés par camions (une quinzaine de voyages par jour) jusqu’à la gare de chargement de St-Triphon, puis convoyés par train jusqu’aux différents lieux de traitement.
Action de sensibilisation dans les écoles valaisannes
L’Etat du Valais et CIMO ont mis sur pied une action de sensibilisation au développement durable.
Lancés dans le cadre de la Foire du Valais 2012, les ateliers thématiques du Service de l’environnement (SPE) ont connu un franc succès auprès des écoles. Le SPE a donc décidé de renouveler l’expérience, sous la forme d’une exposition itinérante dans les établissements scolaires valaisans.
Dans le prolongement, les écoles ont la possibilité de visiter le chantier d’assainissement du Pont Rouge. Sollicitée par plusieurs enseignants, CIMO a en effet développé un concept de visite du chantier adapté aux 10-14 ans. Plusieurs classes des cycles d’orientation de Martigny et de Monthey ont saisi cette opportunité en 2013 et en 2014.
Juin 2015 : fin des travaux d’excavation
Les travaux d’excavation du corps de l’ancienne décharge du Pont Rouge se sont achevés au début du mois de juin 2015. Au total, près de 70’000 m3 de déchets et 40’000 m3 de terres polluées ont été évacués et traités dans des usines spécialisées. Près de 75% des matériaux pollués ont été éliminés par incinération ou désorption thermique. Quant aux 25% restants, ils ont été revalorisés dans une cimenterie, en Suisse.
Cette 1ère étape de l’assainissement du site a duré environ 3 ans, conformément au planning initial fixée par CIMO, maître de l’ouvrage. Au début du mois de juin 2015, près de 97% de la source de pollution était éliminée.
Dernière étape des travaux : Traitement thermique
Lancée au mois d’août 2015, l’opération visant à éliminer la pollution résiduelle qui s’était infiltrée dans le sol, jusqu’à une profondeur comprise entre 3 et 5 mètres dans une zone très localisée du Secteur Central de l’ancienne décharge, s’est achevée à la fin du mois de décembre 2015. Ce traitement thermique in situ a permis d’extraire, sous forme gazeuse, la pollution résiduelle, avant de la traiter dans des filtres à charbon actif. Des échantillons de terre ont été prélevés puis analysés en février 2016. Les résultats ont démontré que tous les objectifs d’assainissement étaient atteints. Le démontage des installations a été terminé en fin d’année 2016.
Dernière étape des travaux : Traitement thermique
Lancée au mois d’août 2015, l’opération visant à éliminer la pollution résiduelle qui s’était infiltrée dans le sol, jusqu’à une profondeur comprise entre 3 et 5 mètres dans une zone très localisée du Secteur Central de l’ancienne décharge, s’est achevée à la fin du mois de décembre 2015. Ce traitement thermique in situ a permis d’extraire, sous forme gazeuse, la pollution résiduelle, avant de la traiter dans des filtres à charbon actif. Des échantillons de terre ont été prélevés puis analysés en février 2016. Les résultats ont démontré que tous les objectifs d’assainissement étaient atteints. Le démontage des installations a été terminée en fin d’année 2016.
Et après ?
Le site, appelé aujourd’hui Parc du Pont Rouge, est aujourd’hui dédié à la mobilité douce (itinéraires pédestres et cyclables) et à la protection de la faune et de la flore. Un passage sous la voie CFF a été construit afin de permettre un accès aisé entre Massongex et Monthey. En parallèle, des analyses seront régulièrement effectuées pendant plusieurs années, afin de suivre le processus de régénération naturel du sous-sol et cela jusqu’à ce que tous les objectifs d’assainissement fixés par l’Etat du Valais soient atteints.